Chez Made Bali

Des nouvelles de Made et sa famille

 

Depuis plus de 15 ans, Bali Autrement est en partenariat avec Made et sa famille pour vous faire découvrir la culture balinaise de près. Étape phare de votre séjour à Bali, Made réussit toujours à rendre cette rencontre authentique et conviviale en vous accueillant comme sa propre famille. Mère de 3 enfants, les clients de Bali Autrement ont vu les enfants de Made grandir au fur et à mesure des années et il n’est d’ailleurs pas rare que nos voyageurs restent en contact avec elle après leur séjour. Balade dans le marché du village et dans les rizières, préparation d’un repas balinais, spectacle de danses traditionnelles et bonne humeur sont au programme.

 

Nous savons que cette période sans tourisme est difficile pour tout le monde, c’est pour cela qu’il nous tient à cœur de continuer à aider financièrement nos guides ainsi que les familles d’accueil qui sont dans l’incapacité de travailler pour l’agence actuellement.

 

Il y a quelques semaines, nous nous sommes rendus chez Made pour prendre de ses nouvelles (et déguster le meilleur Ayam Betutu de l’île). Nous lui avons posé quelques questions pour savoir comment elle et sa famille ont réorganisé leur quotidien depuis la pandémie :

 

 

 

chez habitant Made à Bali

Comment allez-vous et votre famille pendant cette période de pandémie ?

 

Ça va, on reste à la maison, on cuisine ce qu’on a planté et on travaille dans les rizières. Normalement, on vit grâce au tourisme, mais on n’est pas désespérés car on a encore des activités quotidiennes. Tous les fruits et légumes qu’on plante, on s’en sert pour se nourrir et non pas pour les revendre. La seule chose qu’on vend, ce sont nos cacahuètes, cela nous permet de vivre et de payer l’école. En plus, mes enfants m’aident aussi avec la plantation de cacahuètes donc ça leur fait une nouvelle activité.

 

 

Comment avez-vous réorganisé votre routine étant donné que les enfants sont à la maison et plus à l’école ?

 

Pour nous, c’est une nouvelle façon de vivre parce que moi, je me lève tous les jours à 5 h du matin et mes enfants se lèvent à 7 h. Quand ils se réveillent, ils m’aident à faire le ménage dans la maison, à travailler dans les rizières, etc... D’habitude, mon fils nous aide seulement le matin dans les rizières puisque l’après-midi, il va à l’école.

 

 

Est-ce que votre village a dû se réorganiser aussi à cause de la pandémie ?

 

Tout le monde a réussi à trouver plus ou moins une occupation. Il y a des voisins qui vendent de la nourriture en ligne, ils essaient de faire ce qu’ils peuvent pour maintenir un revenu.

 

 

 

Cours de cuisine chez Made Bali
Cours de cuisine chez Made Bali
Cours de cuisine chez Made Bali
Cours de cuisine chez Made Bali
Cours de cuisine chez Made Bali

Cours de cuisine chez Made et dégustation de spécialités balinaises

 

 

 

chez habitant Made à Bali

Comment voyez-vous le futur si la pandémie continue pendant une longue période ?

 

Si cela continue pendant un petit moment encore, je vais continuer à travailler à plein temps avec mon business de cacahuètes et nous allons travailler encore plus dans les rizières, couper l’herbe aussi, je vais continuer à aider mon mari. Donc on travaillera tous dans les rizières pour que ce soit moins stressant pour lui. On cultive tout ce qu’on peut comme le maïs, les fleurs jaunes, les piments. Parfois, les piments quand on a de la chance, on peut en récolter 2 fois par jour, le matin et l’après-midi.

 

 

Est-ce que vous pensez qu’il y a du positif dans cette situation ?

 

Il y a toujours des bonnes et des mauvaises choses. Le mauvais côté c’est que tout le monde a perdu son travail, on n’a plus de touristes qui viennent chez nous. La bonne chose, c’est que ça a changé notre organisation. Avant, on était tout le temps occupés avec les touristes, mais maintenant on prend plus le temps de faire de nouvelles choses, comme planter des nouveaux légumes et fruits. Maintenant, on revient à l’agriculture traditionnelle même si on le faisait déjà avant lorsqu’on avait des touristes, car on leur montrait parfois comment travailler dans les rizières. Mais actuellement, on le fait seulement pour nous, pour manger et vivre.

 

D’habitude, il y a beaucoup de gens qui travaillent dans l’agriculture mais tout est lié au tourisme car les agriculteurs vendent leurs produits aux hôtels, restaurants etc… Mais maintenant il n’y a plus personne à qui vendre, à part les locaux qui nous achètent nos produits peu chers, c’est vraiment un cercle vicieux. D’ailleurs, on a remarqué qu’à notre marché, il y a très peu de personnes qui viennent encore acheter, car tout le monde produit ses propres légumes et fruits maintenant, donc ils n’ont plus besoin d’aller au marché pour acheter.

 

 

Qu’est-ce que vous aimez le plus quand vous recevez des clients français chez vous ?

 

J’aime tout car je peux parler avec eux, on peut échanger. J’aime rencontrer des gens, savoir ce qu’il se passe dans leur pays, eux, ils posent des questions sur ma famille et vice versa. C’est très sympa, j’adore vraiment passer du temps avec les clients de Bali Autrement. On se sent comme une grande famille qui se réunit. Quand je reçois des touristes, je me dis que ces personnes ne sont pas mes clients, ils sont ma famille française. On reste aussi en contact avec eux via Facebook, on s’est beaucoup parlé pendant cette pandémie pour savoir comment tout le monde va en France.

 

 

Est-ce que vous pensez que vos enfants vont reprendre votre activité avec Bali Autrement dans le futur ?

 

On espère que Kadek le fasse, c’est pour ça que je lui ai appris comment être un guide pour nos clients et je le pousse à le devenir. J’espère que Bali Autrement va perdurer longtemps encore comme ça, mes petits-enfants pourront toujours travailler avec l’agence. Ensuite, les clients viendront et verront que je suis grand-mère, ce serait super. La maison sans les touristes de Bali Autrement est vide, on a hâte de les retrouver.

 

 

 

les enfants chez Made Bali
les enfants chez Made Bali
chez Made Bali
chez Made Bali